Existence lointaine
La forêt de Fontainebleau, que l’on nommait autrefois
forêt de Bière (forêt de bruyère) était déjà parcourue par les hommes il y a 40
000 ans. Des tribus nomades du paléolithique se sont installées aux abords de
la forêt laissant des outils de pierre taillée et de nombreux ossements
d'animaux provenant des restes de la chasse : ours, éléphants, rhinocéros,
cerfs géants. On retrouve également des stries gravées dans les cavités de
certains rochers. En ces époques lointaines, la forêt était inhospitalière et
les hommes n’y séjournaient qu'en période de chasse.
Au Néolithique, l’agriculture et l'élevage se développa aux abords de la forêt. Des villages se formèrent autour de celle-ci laissant son intérieur inhabité car l’eau potable y manquait. À l’âge de fer, les Ligures et les Celtes établirent plusieurs villages, mais toujours à la périphérie de la forêt. En ces époques lointaines, la forêt ne s’arrêtait évidement pas aux limites actuelles. Elle s'étendait sans doute bien au delà de l'Ile-de-France et des autres régions de françaises.
Aux cœurs des massifs stampiens, imperturbables, les génies de grès observaient déjà les allées et venues des hommes.
Au Néolithique, l’agriculture et l'élevage se développa aux abords de la forêt. Des villages se formèrent autour de celle-ci laissant son intérieur inhabité car l’eau potable y manquait. À l’âge de fer, les Ligures et les Celtes établirent plusieurs villages, mais toujours à la périphérie de la forêt. En ces époques lointaines, la forêt ne s’arrêtait évidement pas aux limites actuelles. Elle s'étendait sans doute bien au delà de l'Ile-de-France et des autres régions de françaises.
Aux cœurs des massifs stampiens, imperturbables, les génies de grès observaient déjà les allées et venues des hommes.
Géologie géniale
Il y a 35 millions d’années, la mer Stampienne
(Oligocène) occupait l’emplacement actuel de la forêt de Fontainebleau. Cette
mer a laissé des sables dont l’épaisseur varie de 30 à 60 mètres. Ce sable est
lui-même recouvert d’une dalle de grès de 4 à 5 mètres d’épaisseur. L’érosion a
ensuite fracturé les bans de grès.
Mais par endroit, la dalle est restée intacte, formant de vastes plateaux nommés platières.
Sur les platières dénudées, les eaux de pluie ne s’écoulent pas, faisant apparaître ici et là des mares, tandis que les fonds sableux, eux restent secs. La dalle de grès provient des cycles d’inondations et d’assèchements du Stampien.
Les grains de sable, sous le climat tropical de l’époque, ont baigné dans un ciment siliceux. Cette formation, irrégulière, donne une épaisseur variable à la table rocheuse.
Mais par endroit, la dalle est restée intacte, formant de vastes plateaux nommés platières.
Sur les platières dénudées, les eaux de pluie ne s’écoulent pas, faisant apparaître ici et là des mares, tandis que les fonds sableux, eux restent secs. La dalle de grès provient des cycles d’inondations et d’assèchements du Stampien.
Les grains de sable, sous le climat tropical de l’époque, ont baigné dans un ciment siliceux. Cette formation, irrégulière, donne une épaisseur variable à la table rocheuse.
Platière des Trois pignons |
Les zones sont plus ou moins dures du fait que les ciments sont siliceux ou calcaires. Les blocs de grès typiques de la forêt de Fontainebleau proviennent de l'effondrement des platières, ces amoncellements de rochers se nomment chaos. Les points de ruptures de la dalle sont situés aux endroits où la formation de grès fut la moins importante. Certains blocs sont troués ou percés, cela provient de la présence d’un ciment calcaire plus soluble qui a disparu à force d’érosion.
Les rochers de Fontainebleau sont formés de ces sables consolidés de grains de quartz, cimentés par un gel de silice. Dans les zones d'effondrement, ils forment d'imposants chaos sur les pentes de sable, formant des amas de blocs serrés les uns contre les autres, irréguliers, arrondis, mamelonnés, pointus, aplatis, étendus à l'horizontale ou redressés à la verticale. Ces rochers présentent parfois des formes surprenantes, évoquant aux regards des personnages ou des animaux. On les surprend au détour d'un chemin ou au pied d'un tertre.
Génies de pierre
Là où le ban de grès laissé par la mer Stampienne est
assez large, de vastes étendues couvertes de bruyères et peuplées de petits
arbustes, offrent au regard un décor original.
Ces paysages tranchent avec ceux que l’on peut rencontrer habituellement en Île-de-France.
On accède à ces plateaux rocheux par des pentes abruptes. L’érosion a creusé des gorges sur le flanc des platières, où se sont amoncelés les rochers provenant de l’effondrement des bordures de la dalle. Tout autour des platières, dans ces gorges plus ou moins profondes, s'offrent au regard de véritables chaos rocheux. On y rencontre ça et là des rochers aux formes étranges. Sur ces masses de grès, l’érosion a sculpté des figures surprenantes, véritables génies de pierre évoquant des formes animales, des visages, ou des créatures fantastiques.
Ces paysages tranchent avec ceux que l’on peut rencontrer habituellement en Île-de-France.
On accède à ces plateaux rocheux par des pentes abruptes. L’érosion a creusé des gorges sur le flanc des platières, où se sont amoncelés les rochers provenant de l’effondrement des bordures de la dalle. Tout autour des platières, dans ces gorges plus ou moins profondes, s'offrent au regard de véritables chaos rocheux. On y rencontre ça et là des rochers aux formes étranges. Sur ces masses de grès, l’érosion a sculpté des figures surprenantes, véritables génies de pierre évoquant des formes animales, des visages, ou des créatures fantastiques.
Carrières de grès
La forêt de Bière est couverte de bancs de grès orientés
Est-Ouest, formés à l'époque Stampienne. Dans un rayon géographique assez
étendu, ces roches ont été utilisées pour le pavage ou comme matériaux de
construction.
Les premières carrières ont été ouvertes aux abords de la forêt, à proximité des villages. Puis se propagèrent petit à petit au centre la forêt. Des blocs furent taillés aux flancs des platières ou dans les amas rocheux éboulés. Autour de l’an mille, on parle déjà de ces carrières.
Les premières carrières ont été ouvertes aux abords de la forêt, à proximité des villages. Puis se propagèrent petit à petit au centre la forêt. Des blocs furent taillés aux flancs des platières ou dans les amas rocheux éboulés. Autour de l’an mille, on parle déjà de ces carrières.
Pavage
L’exploitation du grès est attestée en 1184, par une
Ordonnance Royale, cette dernière précédait un Édit promulgué une année plus tard
par le roi Philippe-Auguste, exigeant le pavage des rues de Paris.
A cette époque, l’état des voies de la capitale était déplorable. Les chaussées n’étaient pas pavées, sauf pour quelques rares axes principaux ou sur certains carrefours. Le plus souvent, les rues étaient recouvertes d’un simple mélange de terre, d’argile, de sable et de caillasse, parfois complétées par des rigoles en pierre. Les intempéries les transformaient en véritables bourbiers impraticables. Sous le règne du roi Louis XIII, la moitié seulement des rues de Paris étaient pavées. Il fallut attendre le courant du XIXe siècle pour qu’elles soient toutes pavées et doublées de conduits d’évacuations des eaux usées.
A cette époque, l’état des voies de la capitale était déplorable. Les chaussées n’étaient pas pavées, sauf pour quelques rares axes principaux ou sur certains carrefours. Le plus souvent, les rues étaient recouvertes d’un simple mélange de terre, d’argile, de sable et de caillasse, parfois complétées par des rigoles en pierre. Les intempéries les transformaient en véritables bourbiers impraticables. Sous le règne du roi Louis XIII, la moitié seulement des rues de Paris étaient pavées. Il fallut attendre le courant du XIXe siècle pour qu’elles soient toutes pavées et doublées de conduits d’évacuations des eaux usées.
Pif, paf, pouf !?
Les bancs de grès qui traversent la forêt de
Fontainebleau sont appelés Stampien, ils s’étendent sur une bande de plus d’une
centaine de kilomètres, qui va du Sud de la ville de Nemours à la forêt de
Rambouillet, en passant par la Vallée de Chevreuse. Dans la vallée de l'Essonne
et le massif forestier de Fontainebleau, on trouve principalement du grès de
type dit blanc. Ce grès était divisé en trois qualités différentes. Elles
correspondent au son que la roche émet lorsqu’elle est frappée. Le grès dit pif, vif ou dur, est le plus noble. Il servait principalement à la
construction de bâtiments. On le trouve notamment dans le massif du Mont Ussy,
dont les pierres servirent à construire le premier château de Fontainebleau. Le grès dit paf, ou franc, est le plus courant. D’assez bonne qualité, il était
utilisé pour la construction et le pavage. Le grès dit pouf, maigre ou mou, est de mauvaise qualité, car insuffisamment
solidifié. Il peut être très friable par endroits.
Il n’était utilisé que pour l’édification des murs de délimitation, des bordures de trottoirs ou pour le pavage de voies secondaires. Ce sont les bagnards qui travaillaient dans des carrières du massif forestier, qui auraient donné les trois appellations de qualité pif, paf et pouf. De nombreux forçats ont œuvré sur des chantiers de taille de la forêt de Fontainebleau et notamment dans les environs de la plaine de Chanfroy et autour du Long Rocher. Il existe également une quatrième qualité de grès qui a la propriété d'être à la fois tendre et ferme, il est idéal pour la sculpture.
Il n’était utilisé que pour l’édification des murs de délimitation, des bordures de trottoirs ou pour le pavage de voies secondaires. Ce sont les bagnards qui travaillaient dans des carrières du massif forestier, qui auraient donné les trois appellations de qualité pif, paf et pouf. De nombreux forçats ont œuvré sur des chantiers de taille de la forêt de Fontainebleau et notamment dans les environs de la plaine de Chanfroy et autour du Long Rocher. Il existe également une quatrième qualité de grès qui a la propriété d'être à la fois tendre et ferme, il est idéal pour la sculpture.
La grande époque, puis le déclin…
L’exploitation des carrières de Fontainebleau
s’intensifia considérablement à partir des XVI et XVIIe siècles, d’abord autour
de la ville d’Avon. Puis, en raison de la demande importante, elle s’étendit à
l’ensemble de la forêt. Cette industrie du taillage se développa
considérablement à partir du XVIIIe siècle et atteint son apogée vers 1840. On
comptait alors entre 1000 et 2000 ouvriers permanents et saisonniers dans tout
le massif. Les carriers extrayaient à cette époque entre trois et quatre
millions de pavés par an, qui étaient ensuite conduits en des points de
stockage. Puis ils étaient chargés sur de lourdes charrettes et acheminés sur
des routes pavées vers les bords de Seine pour être expédiés à Paris.
Wagonnets
Afin de déplacer plus rapidement les énormes quantités de
pavés débités, les entrepreneurs eurent l’idée de faire construire de petites
voies ferrées étroites sur les plans inclinés. Une fois taillées, les pierres
étaient chargées dans des wagonnets stationnés en haut de l'amas rocheux. Les
wagonnets étaient ensuite descendus le long de la pente à l'aide d’un câble
actionné par une machine à vapeur. Mais en 1848, la capitale décida pour le
recouvrement de sa voirie, de se fournir en pavés produits dans les Ardennes.
Dans les années 1880, la rentabilité des carrières de grès s'effondra, et elles
fermèrent les unes après les autres. Les autorités locales finirent par
interdire l’extraction du grès dans tous les massifs du domaine. La poursuite
du commerce de la pierre fut autorisée
dans les parcelles privées situées autour des Trois Pignons, vers le
Coquibus et la plaine de Chanfroy.
Mais un arrêté de 1982 interdit définitivement toute exploitation afin de préserver la forêt. La dernière carrière située au Coquibus ferma en 1983.
Vers 1920, devant la pénurie de main d'œuvre des zones encore exploitées, nombre d'entrepreneurs, pour compenser le manque de personnels engagèrent des travailleurs italiens fuyant le régime fasciste de leur pays.
Toujours à la pointe des révoltes, les carriers ont été le fer de lance de l’insurrection de Fontainebleau, lors de la révolution de février 1848.
La vie des carriers était particulièrement difficile, ces hommes travaillaient
jusqu’à 14 heures par jour, six jours par semaine, d’un labeur harassant et
pour un salaire de misère. Pauvres parmi les pauvres, au bout de quelques
années passées sur les chantiers, ils étaient atteints par la silicose, causée
par la poussière de grès accumulée dans leurs poumons lors de l’extraction de
la roche. Il y avait également des ouvriers saisonniers, souvent des paysans de
la région, travaillant dans les carrières en période d’inactivité à la ferme.
Il y avait aussi des cheminots, des vagabonds de passage, qui louaient leurs
bras pour quelques semaines ou quelques mois.Mais un arrêté de 1982 interdit définitivement toute exploitation afin de préserver la forêt. La dernière carrière située au Coquibus ferma en 1983.
Vers 1920, devant la pénurie de main d'œuvre des zones encore exploitées, nombre d'entrepreneurs, pour compenser le manque de personnels engagèrent des travailleurs italiens fuyant le régime fasciste de leur pays.
Toujours à la pointe des révoltes, les carriers ont été le fer de lance de l’insurrection de Fontainebleau, lors de la révolution de février 1848.
Sur les chantiers, les carriers apportaient la plupart du temps leurs propres outils.
Abris de carriers
Sur les lieux de leurs chantiers, les carriers se
construisaient des cahutes en pierre ou en bois, dont il ne reste aujourd'hui
peu de traces visibles. Les abris en pierre pouvaient avoir différentes formes,
suivant la fonction qu’on leur destinait. Les simples abris sous roches, naturels ou taillés dans la pierre, utilisés
pour se protéger de la chaleur ou de la pluie, ranger les outils, ou mettre la
nourriture et les réserves d’eau au frais. Les petits abris de repos : Construits sous roche, ou bâtis en murs. Ils
étaient généralement assez étroits et bas de plafonds, destinés à réchauffer
les carriers lors des repas et des pauses en saisons froides. Ils pouvaient
être ouverts sur un côté ou bien fermés par des portes. Ils étaient équipés
d’âtres situés au niveau du sol. Certains possédaient des niches pour le
rangement.
Les abris habitables, lorsque l’exploitation se trouvait
trop éloignée du lieu de leur domicile. Les carriers construisaient alors des
édifices plus élaborés, qui permettaient une occupation permanente.
Ils possédaient une porte, voire des fenêtres et étaient équipés d’une cheminée, de niches pour le rangement. Le sol était souvent couvert de sable, parfois dallé ou planché. On peut aussi voir, çà et là, des ruines de cabanes de forme carrée, rectangulaire ou arrondie, construites intégralement en murs ou en appui contre un rocher. Les murs étaient faits de pavés empilés les uns sur les autres. Ces petites constructions pouvaient être enterrées jusqu'à la hauteur de la toiture faite de chaume, de tôle, de planches, de toile goudronnée, de paillasses de bruyère. La plupart des abris de carriers encore visibles, seraient postérieurs à 1830. Mais il est évident, que s’effondrant facilement, il devait être nécessaire de les reconstruire régulièrement. Il est donc probable, que ces refuges sont en fait bien plus anciens qu’on le suppose. Dans de nombreux abris, on peut voir des gravures, des dessins et des peintures sur les parois. Il s'agit de représentations humaines, animales ou végétales. On trouve parfois des signatures, des dates ou de petits écrits. La plupart de ces traces ont été laissées par les carriers.
Après la cessation de l’extraction du grès, les abris, abandonnés par leurs anciens occupants, tombèrent rapidement en ruine. À partir du début des années 60, l’Office National des Forêts détruisit une partie de ces abris pour raison de sécurité. Il resterait aujourd’hui entre 140 et 200 de ces refuges dans tout le massif forestier.
Il nous faut imaginer qu'en ces lieux si paisibles, il n'y a pas si longtemps, le paysage ressemblait à un chantier, labouré, creusé de tranchées et couvert de trous. La végétation y avait disparu, les rochers y étaient débités méthodiquement sous les coups précis et assourdissants des grosses masses des carriers. Ou par les détonations des mines explosant la roche.
Ils possédaient une porte, voire des fenêtres et étaient équipés d’une cheminée, de niches pour le rangement. Le sol était souvent couvert de sable, parfois dallé ou planché. On peut aussi voir, çà et là, des ruines de cabanes de forme carrée, rectangulaire ou arrondie, construites intégralement en murs ou en appui contre un rocher. Les murs étaient faits de pavés empilés les uns sur les autres. Ces petites constructions pouvaient être enterrées jusqu'à la hauteur de la toiture faite de chaume, de tôle, de planches, de toile goudronnée, de paillasses de bruyère. La plupart des abris de carriers encore visibles, seraient postérieurs à 1830. Mais il est évident, que s’effondrant facilement, il devait être nécessaire de les reconstruire régulièrement. Il est donc probable, que ces refuges sont en fait bien plus anciens qu’on le suppose. Dans de nombreux abris, on peut voir des gravures, des dessins et des peintures sur les parois. Il s'agit de représentations humaines, animales ou végétales. On trouve parfois des signatures, des dates ou de petits écrits. La plupart de ces traces ont été laissées par les carriers.
Après la cessation de l’extraction du grès, les abris, abandonnés par leurs anciens occupants, tombèrent rapidement en ruine. À partir du début des années 60, l’Office National des Forêts détruisit une partie de ces abris pour raison de sécurité. Il resterait aujourd’hui entre 140 et 200 de ces refuges dans tout le massif forestier.
Il nous faut imaginer qu'en ces lieux si paisibles, il n'y a pas si longtemps, le paysage ressemblait à un chantier, labouré, creusé de tranchées et couvert de trous. La végétation y avait disparu, les rochers y étaient débités méthodiquement sous les coups précis et assourdissants des grosses masses des carriers. Ou par les détonations des mines explosant la roche.
Les rochers gravés
On découvre en forêt des gravures rupestres, le plus
souvent situées dans les cavités ou sous les auvents des rochers. On trouve
beaucoup de ces gravures autour du massif des Trois Pignons, au Nord de
Larchant et au Nord-Ouest de la ville de Fontainebleau.
Ces abris rocheux, dont l’usage reste encore inconnu de nos jours, possèdent sur leurs parois des pétroglyphes, obtenus par frottements à l'aide de morceaux de grès dur ou de silex.
Ces gravures étaient tracées sur une couche de grès tendre. Ils représentent le plus souvent des séries de signes géométriques répétitifs : quadrillages, grilles, tressages, diagonales et motifs circulaires. Elles ont plus rarement des formes figuratives.
Ces abris rocheux, dont l’usage reste encore inconnu de nos jours, possèdent sur leurs parois des pétroglyphes, obtenus par frottements à l'aide de morceaux de grès dur ou de silex.
Ces gravures étaient tracées sur une couche de grès tendre. Ils représentent le plus souvent des séries de signes géométriques répétitifs : quadrillages, grilles, tressages, diagonales et motifs circulaires. Elles ont plus rarement des formes figuratives.
Ces gravures rupestres pourraient remonter à la fin du Paléolithique Supérieur,
période Magdalénienne entre 18 et 10000 ans avant JC. Certains chercheurs
pencheraient pour une datation encore plus ancienne, autour de 25000 ans. Les
gravures les plus nombreuses remonteraient à l'époque du Mésolithique
Sauveterrien entre 9500 et 5500 ans avant JC. Les derniers recensements parlent
de 1200 abris gravés découverts à ce jour dans le Sud du Bassin Parisien. Dans la forêt de Fontainebleau, des trésors archéologiques se cachent au milieu
des sables. Au Marion des Roches, on a exhumé du sol des haches de bronze, des
poignards emmanchés de corne de cerf, de longues épingles à chevelure, des
tessons innombrables de poterie au pouce. Des foyers disposés au creux des
roches gardaient dans leurs charbons des ossements calcinés de cerf, sanglier,
lièvre et chevreuil.